Dans deux mois, je fêterai la fin de l’année 2016 et l’heure sera au bilan (de sabbatique). D’ici là, et de manière peu étonnante je l’admets, il reste beaucoup à faire et assez peu de temps. Cela dit, suivant les conseils que m’ont prodigués bien des collègues, je m’étais fixé des objectifs aussi clairs que possible et je m’étais assuré d’avoir des attentes relativement modestes pour ce qui est de la possibilité de les atteindre. Contrairement à ce que je craignais dans mon dernier rapport, écrit dans le sillage des deux mois les moins productifs de mon année, je suis pas mal en voie de remplir la commande.
En janvier dernier, j’ai créé le fichier Excel « Planification stratégique » qui m’a hanté toute l’année. J’y ai inscrit l’ensemble des articles, chapitres et communications que je m’étais engagé à préparer durant l’année. Il était initialement une source d’angoisse pour moi, les petits indicateurs « % ACHÈVEMENT » ne bougeant pas beaucoup au cours des premières semaines de l’année et les « 0% » demeurant un peu trop nombreux à mon goût. Au fil des mois, des lignes sont disparues, d’autres se sont ajoutées et, heureusement, les « 100% » ont commencé à se multiplier.
Mon mois de novembre est bien rempli, mais un mois de décembre qui s’annonce plus tranquille devrait me permettre de finir l’année en beauté. Et je tourne déjà mon attention vers janvier et la rentrée. Deux cours m’attendent au retour et j’ai hâte de remettre les pieds dans une salle de classe (ce qui est probablement bon signe). Je suis toutefois un peu anxieux à l’idée du peu de temps qu’il me restera à consacrer à la recherche dans ce contexte, et j’ai bien l’intention de limiter au maximum mes activités autre que l’enseignement et l’écriture à l’hiver.
Alors, qu’est-ce que j’ai fait du début de mon automne?
- J’ai lu, révisé, révisé de nouveau et encore un nombre assez élevé de demandes de bourse au 2e et 3e cycles, un exercice que je trouve toujours passablement exigeant.
- J’ai lu, commenté et corrigé plusieurs chapitres de mémoires de maîtrise et un mémoire entier, me rassurant quant à la productivité estivale de mes étudiants.
- J’ai commencé à préparer plus activement le passage du témoin pour ce qui est de la direction de Mens. Revue d’histoire culturelle et intellectuelle. Je quitterai la direction à la fin de l’année et j’espère laisser à mon successeur une maison aussi en ordre que possible (même si je n’aurai pas, à ma grande tristesse, réussi à faire disparaître entièrement notre retard en terme de calendrier de publication).
- J’ai possiblement passé plus de temps dans les sources, en heures par semaine, qu’à tout moment dans les dernières années, naviguant gaiement dans les règlements municipaux, les procès-verbaux de conseils municipaux et les publicités relatives aux banlieues montréalaises. Bon, j’exagère probablement avec ce « gaiement », les sources et les fichiers Filemaker que j’utilise pour les inventorier m’ayant réservé leur lot de frustrations terribles…
- J’ai révisé une note de recherche à paraître l’année prochaine sur le projet de recherche que je mène avec Amélie Bourbeau sur la gouvernance municipale.
- J’ai écrit un article pour un dossier dans le Bulletin d’histoire politique dirigé par deux de mes étudiants aux cycles supérieurs dans le sillage de la journée d’étude qu’ils ont organisée au printemps dernier.
- J’ai préparé un petit texte pour le bulletin de l’APHCQ où j’ai réussi à parler à la fois de modernité urbaine à Chicago et Drummondville.
- J’ai recensé Histoire du Québec : entre tradition et modernité de Peter Gossage et Jack Little.
- J’ai écrit (avec un retard particulièrement honteux comme je suis co-organisateur de l’événement) une première version de mon texte pour le colloque « Pouvoir et territoire » qui aura lieu cette semaine et devrait mener à la publication d’un ouvrage collectif sur le sujet.
- Présidé une très bonne séance au colloque bisannuel de la Urban History Association à Chicago et assisté avec grand plaisir au reste de l’événement, auquel je n’avais pas participé depuis trop longtemps.
- Je suis intervenu dans un séminaire de maîtrise du programme d’études urbaines de l’UQAM/INRS, ma première intervention dans une classe depuis 2015.
- J’ai révisé mon plan de cours pour le HST 105 – Histoire du Canada depuis 1840 et amorcé la préparation de mon syllabus pour l’activité de recherche sur les revues d’idées et d’essais que j’offrirai aussi cet hiver.
- Je devrais ajouter que, prenant mon courage académique à deux mains, j’ai aussi refusé plusieurs invitations particulièrement tentantes.
Voilà une liste qui me remonte le moral et devrait me permettre d’affronter le reste de cet automne avec le sourire.
Je vous souhaite une bonne récolte de bonbons ce soir.
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