Quelle place y a-t-il pour l’amour dans l’univers du Domino Noir (1944-1949)?

André L’Archevêque, couverture de Maison hantée (non sign.), Montréal, Police
Journal, 1947.

Il y a de cela quelques années, ma collègue de l’Université de Sherbrooke Marie-Pier Luneau me faisait découvrir les riches collections de romans en fascicules qui se trouvent dans les archives de notre institution. J’ai été rapidement conquis par ces petits ouvrages de littérature populaire qui ouvrent une fenêtre inattendue sur le Québec des années 1940-1950. Si Marie-Pier Luneau (avec la collaboration de Jean-Philippe Warren) s’est surtout intéressée aux romans d’amours produits dans ce format, j’ai tourné mon attention vers les collections de romans policiers, et notamment vers les « aventures extraordinaires du Domino Noir ». Comme vous le verrez dans l’article qui vient de paraître dans Études française, ça ne m’a pas empêché de chercher le roman sentimental dans les pages des aventures du Domino… En voici le résumé:

Entre 1944 et 1964, les éditions Police Journal ont publié près d’un millier d’aventures du Domino Noir, justicier masqué montréalais. Elles s’inscrivent résolument dans le genre policier, mais des éléments du récit sentimental y émergent fréquemment et structurent leur trame narrative. Nous cherchons donc le récit sentimental québécois à l’extérieur des romans qui lui sont explicitement associés. Nous démontrons sa présence dans les aventures du Domino Noir, dans la description du protagoniste ou dans le rôle central de l’amour et du désir dans certains épisodes. Nous montrons également que les conventions du roman policier permettent de subvertir certains éléments du récit sentimental. En témoignent l’archétype de la femme fatale et la façon dont la sexualité se manifeste dans certaines péripéties relatées dans la série.

Je vous invite évidemment à lire tout le numéro, qui est excellent!

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