En attendant l’arrivée à Montréal du cardinal Villeneuve, le 16 mai, arrivée qui marquera le début des grandes fêtes de mai, trois événements mineurs s’ajoutent au calendrier des fêtes du tricentenaire de Montréal.
D’abord, le 11 mai 1942 a lieu, au Monument national, une grande soirée artistique organisée par le comité des loisirs de la Société Saint-Jean-Baptiste et qui est placée sous l’égide des fêtes du tricentenaire. D’après Lucien Desbiens, du Devoir: « Le succès fut splendide, tant par l’auditoire qui remplissait à capacité la vaste salle de la Saint-Jean-Baptiste que par le talent et la préparation de la plupart des interprètes… Cette soirée qui s’est déroulée dans une salle décorée avec goût aux couleurs mariales du IIIe Centenaire, est l’une des manifestations importantes de 1942 – date chère entre toutes aux Montréalais de naissance ou d’adoption. »
Ensuite, les 11, 13 et 15 mai a lieu le Gala du Printemps, un événement organisé par la Société des Concerts Symphoniques de Montréal à l’Auditorium du Plateau. Ces trois concerts donnés en hommage au tricentenaire mettent en vedette le pianiste Rudolf Serkin, la Chorale des Disciples de Massenet, celle de l’Église du Très Saint Rédempteur et celle de la Cathédrale Russe de Saint-Pierre et de Saint-Paul.
Enfin, la journée du 13 mai est choisie comme Journée du Troisième Centenaire dans les écoles catholiques de Montréal. Durant l’avant-midi, les élèves sont conviés à une messe d’action de grâce, alors que l’après-midi est consacré à différentes activités culturelles (chants, récitations, sketches, débats, etc.). Le secrétaire des fêtes note que les « directeurs et directrices de nos écoles ont fait tenir à la Commission des écoles les programmes de cette journée. Ils sont gardés précieusement, pour l’édification de ceux qui, un jour, s’intéresseront d’écrire l’histoire de notre Commission scolaire ». Historiens, tenez-vous le pour dit! Le secrétaire Héroux, qui a parcouru ces programmes, met en relief leur grande diversité.
Il revient également sur les préparatifs tout de même importants qui ont précédé, malgré des moyens limités, cette journée dans les différentes écoles de l’île. Les exemples de sujets dont il a été alors question ne devrait pas surprendre: « les fondateurs de Montréal, la première messe, ou encore la Société Saint-Jean-Baptiste, l’ACJC, etc. ». Cela dit, ces activités auraient également été l’occasion, pour les élèves, de faire l’histoire de leur école et de leur quartier, ce qui n’est pas rien.
En attendant le cardinal Villeneuve, je vous laisse sur ce sympathique petit texte de Peter Wheeland sur le 375e…
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