La DPJ est probablement sur le point de placer mon blogue en famille d’accueil pour cause de négligence. Cela dit, les piles de corrections s’accumulent sur mon bureau et la fin de session s’annonce à l’horizon… J’en profite donc, non sans fierté, pour annoncer le dépôt-presque-final des deux premiers mémoires entièrement rédigés sous ma direction (un autre mémoire, celui de Jody Robinson, avait été amorcé sous la direction de Peter Southam).
‘The Electric City’ : Sherbrooke et son paysage hydroélectrique (1880-1930)
Pour citer son auteur, Rémi Guillemette:
À la fin du XIXe siècle, Sherbrooke représente un exemple typique d’une ville industrielle nord-américaine de petite taille. Le développement rapide de son potentiel hydroélectrique en fait un acteur principal dans la production d’électricité au Québec. Jusqu’aux années 1920, Sherbrooke contient plus de la moitié des centrales et barrages hydroélectriques au Québec.
Tout au long de son histoire, les éléments énergétiques modifient la relation que la société sherbrookoise entretient avec la nature, transforment le territoire sur l’ensemble de la région et engendrent une multitude de nouveaux paysages. Nous étudierons l’imbrication de ces éléments énergétiques au paysage de Sherbrooke.
Comme il a été réalisé dans le cadre de notre cheminement en informatique appliquée, le mémoire est accompagné d’un site web qui permet d’avoir un aperçu du propos de l’auteur, mais également de consulter la riche iconographie de laquelle il s’est inspiré.
‘Battez-vous, ne vous laissez pas affamer!! : la lutte des sans-emploi et le Parti communiste du Canada durant la Grande dépression à Montréal (1930-1935)
Encore ici, je cite l’auteur du mémoire, Benoît Marsan:
Ce mémoire de maîtrise en histoire a pour objet le mouvement des sans-emploi et le Parti communiste du Canada (PCC) à Montréal au cours de la Grande Dépression (1930-1935). À ce sujet, les historiographies canadienne et québécoise ne sont que partielles. Cette recherche a pour objectif de répondre aux questions suivantes : quelles revendications sont portées par le PCC et les sans-travail qui participent au mouvement ? Quelles sont leurs stratégies de mobilisation ? Quels sont les obstacles auxquels ils sont confrontés ? Comment se développent des « cultures de solidarité » au sein du mouvement ? Ce mémoire défend l’hypothèse que la Crise, en tant qu’événement-matrice, bouleverse les rapports sociaux et favorise la mobilisation et l’organisation massive des sans-emploi. Cette situation particulière, par son impact sur les structures sociales, économiques et politiques, permet au PCC d’organiser un pan de la classe ouvrière, les sans-travail, délaissé par ses organisations traditionnelles. À travers leurs combats quotidiens pour la survie et la dignité, les sans-emploi développent des pratiques sociales et culturelles de résistance auxquelles l’État répond par la répression. Cette dynamique permet l’émergence d’une conscience qui se mesure à l’expression de « cultures de solidarité ». Cette expérience de classe permet ainsi de dévoiler l’agencéité des sans-travail. Ces événements démontrent que le PCC à Montréal remporte un succès certes relatif, mais plus important que ce qu’en dit l’historiographie, notamment auprès des sans-emploi.
Benoît a récemment signé un article dans Histoire engagée comparant la répression des chômeurs dans les années 1930 à celle des « carrés rouges » depuis un an et se prépare à poursuivre des études au doctorat à l’UQAM.