
Jean-Pierre Collin, accompagné d’Anne-Marie Séguin, d’Anne-Claude Labrecque, Marie-Ève Lafortune et Valérie Vincent de l’équipe de VRM (source: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/287563/etudes-urbaines-ce-que-sont-les-villes-devenues).
J’ai connu Jean-Pierre Collin alors que j’étais étudiant à la maîtrise, au tout début des années 2000. Il était alors engagé dans des recherches sur l’histoire de la ville-région de Montréal aux côtés de sa collègue de l’INRS, Claire Poitras, et de ma directrice de maîtrise, Michèle Dagenais. En 2002, c’est sans hésiter que j’ai fait le saut au doctorat sous sa direction et que je suis passé de l’histoire aux études urbaines. Cette transition fut ardue : s’il était facile d’échanger avec Jean-Pierre, le dialogue entre histoire et sciences sociales n’est pas aussi simple que je l’aurais imaginé ou que le laissent entendre les chantres de la transdisciplinarité. Tout au long de mes études, j’ai navigué entre ces deux pôles et, au final, j’ai tranché pour l’histoire, même si je demeure, pour mon plus grand plaisir, irrémédiablement contaminé par les études urbaines. Mon directeur de recherche, lui, a en quelque sorte fait le choix inverse : la majorité de ses recherches de la dernière décennie relèvent des études urbaines, même si elles gardent pour la plupart une sensibilité à la fois historique et historienne. Durant mes études doctorales, j’ai donc eu le plaisir de dialoguer en quelque sorte avec deux Jean-Pierre : d’une part, le Jean-Pierre historien dont les études sur l’histoire métropolitaine de Montréal, et tout particulièrement sur ses banlieues, ont inspiré mes propres recherches; d’autre part, le Jean-Pierre politologue, dont le regard était porté vers le présent et le futur d’une métropole qui connaissait alors d’importants bouleversements politiques.
Je fais donc œuvre d’historien ou d’historiographe en me penchant sur la contribution de Jean-Pierre Collin à l’histoire urbaine du Québec. Je vais commencer par tracer à grands traits un portrait de ce champ de recherche au Québec, puis j’y situerai de manière plus détaillée sa contribution depuis les années 1970. Pour terminer, j’évoquerai quelques pistes, quelques avenues prometteuses vers lesquelles pointent ses recherches. Au final, j’espère rendre justice à la contribution aux connaissances de cet historien urbain, mais aussi à la façon dont le passé a continué à informer les réflexions de ce spécialiste des études urbaines.
L’histoire urbaine au Québec
L’histoire urbaine occupe une position à la fois centrale et périphérique dans l’historiographie québécoise. Si on regarde cette historiographie de haut, l’urbanisation est au cœur du courant dominant depuis les années 1970 et qu’on a qualifié de moderniste. Pour faire court, il s’agit de ces historiens sociaux qui ont rompu avec une historiographie canadienne-française centrée sur les différentes déclinaisons de la question de la survivance, la Nouvelle-France et le régime anglais; de ces historiens qui se sont attachés à l’étude de la société et du territoire québécois, à la genèse et à l’évolution du « Québec contemporain ». L’urbanisation, l’urbanité, la ville jouent un rôle central dans le métarécit qui a été élaboré par cette historiographie, celui d’un Québec qui est, grosso modo, au diapason d’une Amérique du Nord qui se modernise, s’industrialise et s’urbanise rapidement à partir du milieu du 19e siècle. Plusieurs des pionniers de ce courant, comme Paul-André Linteau ou Jean-Claude Robert, s’intéressent d’ailleurs plus spécifiquement à l’histoire de la métropole montréalaise.

Couverture du volume 2 de l’Histoire du Québec contemporain de Linteau, Durocher, Robert et Ricard (source: http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/histoire-quebec-contemporain-2091.html)
Pourtant, selon la définition que l’on adopte pour circonscrire ce champ de recherche, cette centralité peut devenir toute relative. Une étude est-elle urbaine du moment où elle observe un objet situé géographiquement en milieu urbain? Si oui, le cadre urbain et spécialement la métropole sont bien couverts par l’historiographie récente. Si on cherche à adopter une définition plus restrictive, où la ville n’est pas que décor, mais objet d’étude en tant que tel, l’histoire urbaine prend une place plus discrète, voire périphérique dans l’historiographie québécoise. Si on regarde seulement les dix dernières années de publication de la Revue d’histoire de l’Amérique française, principale revue généraliste d’histoire au Québec, 124 articles y ont été publiés entre 2002 et 2012. De ce nombre, 34 textes ont clairement la ville pour décor et 22 d’entre eux portent sur la métropole montréalaise. Ce sont toutefois moins d’une dizaine de ces 34 articles qui prennent nettement la ville ou l’urbanité comme objet de l’étude.
Au Québec, l’essor de l’histoire urbaine s’inscrit dans l’émergence du courant moderniste dans les années 1960 et 1970. Différents acteurs avaient déjà préparé le terrain. Le géographe français Raoul Blanchard a beaucoup contribué à introduire dans la province ce qu’on qualifie de géographie humaine ou urbaine; les sociologues québécois ont aussi beaucoup apporté au champ, notamment en relayant l’influence de l’école de Chicago. Mentionnons finalement la contribution des économistes de l’École des Hautes études commerciales de Montréal, qui dès le début des années 1940 s’intéressent de près à l’évolution économique de la métropole. Cela dit, l’appellation « histoire urbaine » fait son apparition au Canada dans les années 1970, dans un contexte où il y a un intérêt marqué dans la population en général, mais aussi chez les politiciens et au sein de groupes communautaires, pour les questions urbaines.

Couverture du plus récent numéro de la RHU/UHR (source: http://urbanhistoryreview.ca/urbanfrench.html)
C’est durant cette décennie qu’il y a création d’un comité de la Société historique du Canada sur le sujet (1971) et d’une revue spécialisée dans ce domaine (la Revue d’histoire urbaine / Urban History Review en 1972). Cette première génération de chercheurs se caractérise par sa familiarité avec les contributions et les outils des sciences sociales; sa perspective régionale, voire locale (on étudie la région ou la ville où l’on vit); et un accent sur les questions sociales (analyse des structures sociales, description des institutions et des groupes). Dans les années 1980, il y a consolidation de ces acquis avec le développement de programmes d’études avancées; la diversification des thématiques abordées; la création d’un nombre croissant de cours en histoire urbaine dans les universités du pays et de centres de recherche pluridisciplinaires sur la question.
Depuis, un certain nombre de constantes sont observables : les 19e et 20e siècles – et particulièrement la période 1850-1950 – demeurent les plus étudiés, laissant les villes préindustrielles dans l’ombre ; Montréal, ses faubourgs et ses banlieues demeurent le sujet de la grande majorité des travaux de recherche effectués au Québec. Quant aux thèmes abordés, ils sont surtout de nature sociale et politique, avec un accent marqué sur la première catégorie, même si les études à caractère plus culturel sont de plus en plus fréquentes. Au contraire, la perspective économique semble avoir été largement abandonnée. Sur le plan méthodologique et interprétatif, on note toujours des recours fréquents aux concepts et aux méthodes d’autres sciences sociales, ainsi qu’à des sources assez traditionnelles, comme les recensements, les sources tirées d’institutions locales (municipalités et paroisses) et la presse écrite. Je reviendrai sur certaines des pistes plus novatrices qu’empruntent ou que devraient emprunter les chercheurs québécois.
L’apport de Jean-Pierre Collin, historien de la ville-région de Montréal
En bon historien, je ne peux m’empêcher d’observer que la genèse du champ de recherche qu’est l’histoire urbaine et celle du chercheur que fut Jean-Pierre se confondent. Comme il aimait le raconter, il est actif dans les mouvements sociaux urbains qui caractérisent les années durant lesquelles ce champ émerge et il œuvre au sein de l’INRS-Urbanisation peu après sa création au début des années 1970, plusieurs années avant qu’il entreprenne ses études aux cycles supérieurs. Il y produit d’ailleurs deux ouvrages : un premier avec Jacques T. Godbout sur les organismes populaires en milieu urbain; et un second avec Gérard Divay sur la genèse de la communauté urbaine de Montréal. Pour le dire autrement, si ses études le préparent à l’histoire politique des villes, ce sont des études pour lesquelles il est déjà très bien préparé.
Son mémoire de maîtrise en science politique (Pouvoir municipal et enjeux politiques locaux dans la Paroisse de Montréal, de 1871 à 1921) traite de la formation des banlieues montréalaises et de leurs activités réglementaires. Dans ce mémoire et dans l’article qu’il en a tiré, c’est un politologue qui observe un objet d’étude historique. Jean-Pierre y part à la recherche d’une « scène politique autonome » et fait la démonstration que la fragmentation politique du territoire de l’île de Montréal est l’expression politique de rapports sociaux ayant pour enjeu l’appropriation et l’aménagement du territoire. À l’aise, dès le départ, avec la production québécoise, française et anglo-saxonne sur ces questions – il explique en introduction qu’il s’inspire du politologue américain Oliver P. Williams et des structuralistes français –, il manifeste un intérêt pour les rapports de pouvoir et leurs racines sociales, pour l’histoire politique et sociale des métropoles. C’est un intérêt qui ne se démentira pas par la suite.

La Ligue ouvrière catholique canadienne, 1938-1954, paru chéez Boréal en 1996 (source: http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/ligue-ouvriere-catholique-canadienne-1938-1954-676.html)
Si ce mémoire prolonge d’une certaine façon la réflexion qu’il a menée avec Gérard Divay, ce sont des recherches menées avec Jacques T. Godbout sur les mouvements populaires et avec Marc H. Choko et Annick Germain sur le logement qui préparent la thèse qu’il produit dans les années 1990 (La Ligue ouvrière catholique canadienne, 1938-1965 : un mouvement social urbain) et qui mène à la publication d’un ouvrage chez Boréal. Mon collègue retraité Guy Laperrière ouvre le compte rendu qu’il en a fait en 1998 par cette question : « Qu’est-ce qui a bien pu pousser un chercheur de l’INRS-Urbanisation à écrire un livre sur un mouvement d’action catholique des années 1940? » Comme le découvre rapidement le lecteur, Jean-Pierre s’intéresse assez peu aux facettes religieuses du mouvement, pour s’intéresser surtout à son action dans le domaine de l’habitat et à son influence dans la mise sur pied d’un mouvement plus communautaire et coopératif que corporatiste. Ce sont des questions qu’il avait déjà abordées dans son ouvrage La cité coopérative canadienne-française. Saint Léonard-de-Port-Maurice, 1955-1963, fruit de ses travaux avec Choko et Germain. Ces recherches doctorales sont celles d’un chercheur mature, qui a déjà une longue expérience derrière lui. C’est également sans aucun doute sa contribution la mieux connue dans la communauté historienne québécoise, même si c’est un chantier qu’il allait délaisser aux profits de recherches beaucoup plus axées sur la question métropolitaine. Il faut le souligner : ses recherches sur la Ligue ouvrière catholique s’inscrivent de manière pionnière dans une petite révolution historiographique qui a permis, à partir des années 1990, de nuancer considérablement le récit traditionnel de la Révolution tranquille et le rôle qu’y a joué l’Église catholique. Comme allaient le faire par la suite des auteurs comme Martin Meunier, Jean-Philippe Warren, Louise Bienvenue ou Michael Gauvreau, il a su éclairer certaines des sources ou des racines catholiques de la Révolution tranquille, une contribution qui est loin d’être mineure.
Évidemment, la contribution de Jean-Pierre à l’histoire urbaine est loin de se limiter à son mémoire ou à sa thèse, même s’ils en sont le noyau. Les communications, articles et chapitres de livre qu’il a préparés lui ont permis de poursuivre sa réflexion sur ce que lui-même qualifiait de « fabrication d’un espace métropolitain ». Cette démarche a notamment pris la forme d’une réflexion, menée en collaboration avec Michèle Dagenais, sur l’évolution dans le temps des enjeux politiques municipaux dans la région métropolitaine de Montréal et des pratiques politiques mises de l’avant pour les gérer. Il s’est notamment intéressé à l’évolution des budgets municipaux de Montréal et à ses pratiques fiscales durant la première moitié du 20e siècle. Ces travaux lui ont permis de souligner à quel point, dans certaines circonstances du moins, le gouvernement local pouvait jouer un rôle politique stratégique qu’il fallait mieux comprendre et étudier, pour ne pas le sous-estimer. En collaboration avec Claire Poitras et Michèle Dagenais, il a également contribué à des réflexions fécondes sur la façon de concevoir et d’étudier les régions métropolitaines. Alors que les gouvernants et les chercheurs en sciences sociales élaborent souvent des cadres basés sur des données démographiques ou politico-économiques contemporaines, ils ont proposé la notion de ville-région pour mieux rendre compte d’un espace métropolitain dont les contours sont dessinés tout à la fois par la géographie, l’histoire et les logiques politiques et institutionnelles. En d’autres termes, la construction d’un espace métropolitain a une histoire, histoire qu’il est important de bien maîtriser si on veut en comprendre les contours, les frontières. Et Jean-Pierre a certainement contribué à cette historicisation de la révolution métropolitaine à Montréal. Plusieurs de ses textes permettent de mieux comprendre les différentes étapes de l’évolution de la gestion métropolitaine de Montréal depuis le milieu du 19e siècle. On en trouve un exemple dans la récente monographie sur l’histoire de Montréal dirigée par Dany Fougères et à laquelle Jean-Pierre a contribué.
Son intérêt pour les questions métropolitaines englobait évidemment l’apport important et complexe des banlieues à la construction de cet espace. C’est d’ailleurs lors de visites sur le terrain dans diverses banlieues des rives nord et sud de Montréal que j’ai eu l’occasion de mieux connaître Jean-Pierre durant la dernière année de mes études de 2e cycle. Ces visites et les discussions qui en ont découlé m’ont permis de découvrir la grande diversité de la périphérie montréalaise et m’ont éventuellement amené à m’y intéresser au doctorat. Pour mener à bien ma réflexion, j’ai pu m’appuyer sur les travaux de Jean-Pierre sur l’utilisation de la réglementation municipale en banlieue, mais également sur les réflexions de ses collaboratrices Claire Poitras et Michèle Dagenais sur le rapport entre mobilité, réseaux de transports et suburbanisation; ainsi que sur la contribution de la villégiature et des loisirs à la construction d’un espace métropolitain. Pour citer Jean-Pierre, ces travaux ont contribué « à faire savoir que la banlieue à une histoire parfois plus palpitante que celle qu’on lui laisse » (Collin, 1986).
Bref, on pourrait dire que la contribution de Jean-Pierre Collin à l’histoire urbaine du Québec est celle d’un historien politique du social. Son regard sur la ville et la métropole, sur l’habitation, la fiscalité ou la réglementation municipale fut celui d’un chercheur intéressé par les structures et la culture politiques, par les pratiques de ceux et celles qui disposaient du pouvoir de former et de transformer l’espace urbain et la politique urbaine et métropolitaine de Montréal. Mais ce regard fut toujours conditionné par un intérêt pour les racines sociales de ces pratiques, de ces structures et de ces politiques, ainsi qu’une préoccupation envers leurs effets sur les citadins. Ajoutons que si le politologue orientait le regard de l’historien, l’inverse est également vrai. Dans plusieurs de ses travaux, Jean-Pierre fait intervenir l’histoire, la durée, dans des travaux qui ne sont pas nécessairement de nature historique, comme dans le cas des recherches qu’il a menées avec plusieurs collaborateurs sur l’intégration métropolitaine de la rive sud de Montréal.
Ce qui reste à faire
En guise de conclusion, je vous offre une brève réflexion sur le futur de l’histoire urbaine au Québec à la lumière de la contribution de Jean-Pierre à ce champ de recherche. Différentes pistes intéressantes se présentent aux chercheurs qui voudraient élargir les connaissances à ce niveau, on pensera par exemple à l’histoire environnementale, à celle des technologies ou encore des sens et sensations. Les recherches de Jean-Pierre en suggèrent encore d’autres. Globalement, sa contribution devrait nous inviter à poursuivre, à élargir et à approfondir les recherches sur la gouvernance municipale, la politique urbaine, l’histoire politique des villes. Depuis déjà plusieurs années, on nous parle d’une nouvelle histoire politique, renouvelée, enrichie par différents courants théoriques. On pensera par exemple à la gouvernementalité foucaldienne dont se réclament par exemple Patrick Joyce ou Ian McKay, et qui a de puissants échos dans le monde urbain, comme l’a suggéré Michèle Dagenais. Il faut poursuivre l’historicisation de la révolution métropolitaine à Montréal, tourner cette nouvelle histoire politique vers les enjeux locaux et municipaux.
Il ne faut pas non plus sous-estimer l’importance de la comparaison en histoire urbaine. Si on compare l’histoire aux études urbaines, on est frappé par la rareté d’études comparatives chez la première par rapport aux deuxièmes. Alors qu’il est fréquent de voir des études de politologues comparant, par exemple, une douzaine de villes dans trois pays, rares sont les historiens québécois de la ville qui comparent ne serait-ce que deux villes. Mentionnons tout de même l’existence de comparaisons intéressantes entre Montréal et Toronto, ou encore Montréal et Bruxelles.
Cet intérêt pour l’histoire sociopolitique des villes québécoises et pour la comparaison des trajectoires urbaines devrait également nous amener à observer de plus près ces dizaines de villes québécoises qui ne sont pas Montréal. Comme dans le cas de la métropole et comme le soulignait Jean-Pierre dans ses travaux sur la banlieue, on peut présumer que ces villes ne consacrent pas uniquement leur énergie à paver des routes, à construire des trottoirs ou à offrir des exemptions d’impôt aux entreprises. Suffisamment de données, parfois anecdotiques, le suggèrent. On peut penser, par exemple, au débat complexe qui mène à la municipalisation de l’électricité à Sherbrooke en 1905; ou encore à ces élus municipaux de Joliette qui décident en 1880 de se mobiliser contre la construction, dans leur municipalité, d’un pont ferroviaire qui faciliterait les échanges avec New York et Boston mais nuirait, à leurs yeux, à l’économie québécoise. Il me semble impératif, pour mieux comprendre les problématiques auxquelles elle est aujourd’hui confrontée, de comprendre comment la gouvernance municipale s’est construite et a évolué à l’extérieur de la métropole depuis la deuxième moitié du 19e siècle.
Enfin, et comme le suggère l’ouvrage dont c’est le lancement aujourd’hui, il y a également du travail à faire du côté de l’histoire culturelle des villes et de l’urbanité. Comment la ville et les phénomènes qui lui sont propres sont-ils représentés dans la société québécoise depuis le milieu du 19e siècle? Comment ces représentations évoluent-elles dans le temps? Que nous disent-elles du rapport des Québécois à la ville? Ces questions, et bien d’autres, permettront d’enrichir l’histoire urbaine du Québec et représentent, comme l’a bien montré l’exemple de Jean-Pierre, des occasions de construire et d’entretenir des ponts entre histoire et études urbaines.
Texte d’une communication présentée dans le cadre de l’hommage à Jean-Pierre Collin « 40 ans de recherches en études urbaines » (14 mai 2014), INRS-UCS (Montréal).