Voici le résumé de la communication que j’aurai le plaisir de présenter au 68e congrès de l’IHAF samedi le 17 octobre:
La suburbanisation n’est pas une nouveauté dans l’Amérique du Nord des années 1950, mais c’est durant cette décennie qu’elle se déploie de manière spectaculaire, à la fois dans l’espace urbain et dans l’imagination. Rapidement mise en scène au cinéma et à la télévision, analysée et critiquée par des journalistes et des sociologues, cette massification du rêve suburbain s’impose comme un phénomène majeur des « Trente glorieuses ». Cela dit, lorsqu’on arpente la géographie mémorielle québécoise de cette période, la banlieue se fait plutôt discrète. Dans le cadre de cette communication, nous proposons d’explorer cette question par l’entremise d’une réflexion sur les façons dont la banlieue d’après-guerre est présentée et mise en marché aux Montréalais, anglophones et francophones, entre 1950 et 1969. En nous penchant sur les journaux de la métropole, et en particulier sur leur contenu publicitaire, nous espérons voir dans quelle mesure et de quelle façon le rêve suburbain nord-américain est diffusé au sein de la société québécoise, comment cette mise en marché varie selon que l’on s’adresse à l’une ou l’autre des deux principales communautés linguistiques de la métropole et comment cette expérience évolue dans le temps.
Ce sera pour moi l’occasion de faire le point sur un petit projet de recherche amorcé « accidentellement » dans le cadre d’un colloque sur les années 1950 et qui a pris un peu d’ampleur depuis.